La maladie d’Alzheimer touche, on le sait hélas, un français sur quatre de plus de 80 ans, et peut malheureusement apparaître beaucoup plus tôt. Pour autant, le diagnostic n’est pas toujours aisé, et la simple perte de mémoire peut-être tout à fait normale et simplement due à l’âge Quels sont donc les atteintes sur les fonctions cognitives, les troubles affectifs et comportementaux qui doivent alerter les proches, et entraîner la visite chez un médecin ?
Les premiers signes inquiétants :
La difficulté à assumer les tâches du quotidien, comme gérer ses courses et son alimentation, préparer un repas, peuvent être des premiers signes. Il y a aussi les troubles de la mémoire récente, même si les souvenirs anciens sont toujours là. Le langage aussi est un signe tangible, l’usage de mots inappropriés, de termes en décalage avec la réalité vécue.
L’abstraction est une autre propriété touchée, la perte de sens de l’argent (confondre dix euros et mille euros), la difficulté à se servir du téléphone que l’on a depuis longtemps sont d’autres signes précurseurs.
La personne atteinte souffre aussi de désorientation dans le temps et dans l’espace, confond les saisons par exemple, et peut se retrouver désorientée même dans un environnement très familier.
Les syndromes comportementaux
La maladie d’Alzheimer entraîne des changements dans la personnalité de la personne atteinte. Ceux-ci peuvent être très variés, et aller de l’anxiété à l’euphorie, de l’apathie à la mauvaise humeur permanente, de l’euphorie à la dépression.
Les troubles du sommeil, ceux de l’alimentation, la désinhibition, les comportements moteurs inadaptés comme de longues déambulations sans sens précis, les idées fixes revenant de façon permanente peuvent aussi être d’autres signes d’apparition de la maladie. Ainsi que l’altération du jugement, qui devient incapable d’ordonner la hiérarchie des informations.
Le diagnostic
C’est un médecin qui peut le poser, et lui seul. Si le diagnostic est posé, une psychologue consultée rapidement peut aider le patient à lutter contre les évolutions trop rapides, mais seul un praticien est apte à orienter vers les spécialistes qui décideront de la meilleure prise en charge possible.